Le pouvoir du Saṅkalpa – l’intention créatrice
Le mot Saṅkalpa (संकल्प) vient du sanskrit. On pourrait le traduire par « intention », « résolution », ou encore « élan du cœur ». Dans la tradition indienne, c’est bien plus qu’une simple pensée positive. C’est une graine semée dans notre être profond, un fil conducteur qui nous relie à ce que nous portons de plus essentiel. J’ai découvert cette pratique du sankalpa avec Philippe Djoharikian lors de yoga nidra (vers 2011) sous le tepee, puis quelques années plutard lors de ma formation de professeure de yoga avec Maurice Daubard.
Dans les textes anciens, on trouve déjà cette idée. La Chāndogya Upaniṣad dit : « L’homme est fait de son intention. Tel est son désir profond, telle est sa volonté, telle est son action. » Le Ṛg Veda parle aussi du Saṅkalpa comme de la puissance même de l’esprit créateur. C’est vrai que c’est très puissant, d’ailleurs il faut choisir son sankalpa de mon point de vue avec grande vigilance. Par exemple, un moment j’avais placé « Je suis complétement relaxée », je le récitais matin et soir entre chien et loup, quelques semaines ou mois plus tard j’ai pu observé que mon corps devenait hyperlax… c’était pas bon non plus…
Pour moi, poser un Saṅkalpa, c’est aussi se relier à cette force de vie qui nous traverse, c’est remettre en équilibre. C’est prendre un moment pour dire intérieurement : « Voilà ce vers quoi je choisis d’aller. Voilà ce que je décide d’incarner. » Le Saṅkalpa ne vient pas de l’ego ou de la volonté de contrôle, mais d’un espace intérieur plus vaste, qui sait déjà ce qui est juste pour nous. C’est là toute la difficulté…
Dans le même état d’esprit, je rédige régulièrement une lettre à l’univers… avec mes intentions, voir même des souhaits. Attention à ce que l’on demande !
En 2017, j’ai participé à une formation de magnétisme ( Magnétisme pour tous avec Gérard Galiana) , lors de la pause déjeuner, je parle de cette « lettre à l’univers » que j’allais rédiger pour la première fois. Christelle Samyan, une participante avec qui je me suis bien entendue, nous a raconté qu’il y a quelques années, elle avait rédigé une lettre en décrivant exactement la personne qu’elle désirait rencontré sauf qu’elle a oublié un petit détail et elle a rencontré une femme… elle m’avait bien dit les yeux droits dans les miens : soit bien précise quand tu demande. Lorsque j’écris la lettre je prend le temps, et je suis attentive aux mots employés. Vous pourriez aussi écrire une lettre en commençant par exemple par : « Ici et maintenant, je déclare que…. »
De manière plus légère et tout aussi efficace, il y a le petit mot que j’accroche sur mon miroir de la salle de bain ou dans les toilettes… c’est à dire à un endroit où je puisse le lire le plus souvent possible… cela informe mon cerveau et mes cellules de cette nouvelle information. Et ça fonctionne. J’ai plusieurs anecdotes sur cela que mes anciens élèves ont déjà entendu.
Voici quelques exemples pour vous inspirer :
« Je me libère de mon besoin de satisfaire l’autre. »
« Je me libère de mon besoin de perfection. »
« J’ai le droit d’exprimer mes besoins en toute sérénité. »
« J’ai le droit d’exprimer mes besoins en toute sécurité. »
« Je me libère du jugement de l’autre ainsi que de mon propre jugement. »
« J’ai le droit d’exister pour ce que je suis. »
« Ce que je suis suffit. »
« Je m’autorise à être aimé et à aimer pour ce que je suis, parce que ce que je suis suffit. »
« Je m’aime en toutes circonstances. »
« Je m’autorise à faire les choses dans la fluidité, dans la douceur. »
« Je m’autorise à faire les choses dans la légèreté, dans la joie. »
« Je me libère de toute contrainte oppressante imposée par l’autre. »
« Je me libère de toute contrainte oppressante imposée par l’extérieur et par moi-même. »
« Je me libère du devoir de faire. »
« J’agis à partir de mon rayonnement intérieur. »
« Je prends pleinement ma place. »
« Je m’autorise à rayonner ma joie. »
« Je m’autorise à rayonner ce que je suis réellement. »
Et toi quelle est ton expérience ou ta connaissance sur ce sujet ?